Lifting des bras

Le lifting des bras (ou brachioplastie) permet de raffermir le bras, de retirer la peau et la graisse en excès et de retendre la peau restante, avec une réduction du diamètre du bras.
Le bras est plus harmonieux.

L’intervention se déroule sous anesthésie générale, dans le cadre d’une hospitalisation courte de 24 heures voire en chirurgie ambulatoire si les conditions sont réunies (patient(e) accompagné(e), n’habitant pas trop loin de la clinique, sans antécédent médical notable nécessitant une surveillance post-opératoire).
La durée de l’opération varie de 1h et 2h30 selon les cas (quantité de peau à retirer, excès de graisse à lipoaspirer).

Selon l’examen clinique plusieurs cas sont possibles avec pour chacun une prise en charge chirurgicale adaptée:

  • Absence d’excès de peau (excès de graisse isolé) à lipoaspiration des bras seule
  • Excès de peau modéré à cicatrice cachée dans l’aisselle + lipoaspiration si besoin
  • Excès de peau important àcicatrice horizontale cachée à la face interne du bras (allant de l’aisselle au coude) + lipoaspiration si besoin

Des dessins préopératoires en position debout seront réalisés par le Docteur Lefèvre avant l’anesthésie.
La technique de lipoaspiration est douce et atraumatique et suit les règles classiques décrites dans le chapitre spécifique sur la liposuccion. L’intervention commence quasiment toujours par une lipoaspiration afin de retirer la graisse en excès.
Puis l’excès de peau est retiré et les berges des incisions sont rapprochées et suturées avec du fil résorbable à l’intérieur de la cicatrice (surjet intradermique).
Il n’y a pas de drain mis en place quel que soit le type de lifting de bras.

Source: SOFCPRE

Source: SOFCPRE

Deux consultations espacées d’un délai de 15 jours minimum sont indispensables afin de réfléchir sereinement à l’intervention.
Des photographies médicales seront réalisées.
Une fiche d’information sur l’intervention ainsi qu’un devis vous seront remis.
Des manchons de contention, idéalement de couleur noire, vous seront prescrits et pourront être réalisés sur mesure au cabinet. Des bas de contention de classe II vous seront également prescrits pour éviter une phlébite.
Le tabac doit impérativement être arrêté pour cette intervention (minimum un mois avant et un mois après). L’aspirine doit être arrêtée 7 jours avant au moins si vous en prenez. Vous devez être à jeun (ne pas boire, ne pas manger) au moins 6h avant l’anesthésie. Les aisselles doivent être épilées et une douche sera réalisée selon les consignes données par écrit.

Dans certains cas d’amaigrissement massif une prise en charge par la sécurité sociale d’une partie de l’intervention peut être possible après entente préalable auprès du médecin conseil de la sécurité sociale et acceptation. Une part de dépassement d’honoraires restera néanmoins à la charge du (de la) patient(e).

La brachioplastie est une intervention peu douloureuse. Des médicaments contre la douleur sont systématiquement prescrits après l’intervention. Les douleurs (type tiraillements, courbatures, picotements) s’estompent en quelques jours.
Le fait de mobiliser les bras et notamment de les lever est difficile les premiers jours.
Plus qu’une véritable douleur une gêne fonctionnelle est présente pendant 2 semaines environ lors des activités quotidiennes.
Les bras sont oedématiés (gonflés) et souvent ecchymosés (bleus) en post-opératoire. L’œdème et les ecchymoses s’estompent en 8 à 15 jours.

Les pansements sont à refaire faire tous les 2 jours par une infirmière à domicile pendant 15 jours. Il n’y a pas de points à faire retirer, les fils sont résorbables. Des bas de contention doivent être portés pendant 8 jours, ainsi que des manchons de contention jour et nuit pendant 6 semaines (ils seront simplement retirés pour les pansements et les douches puis remis en place, et peuvent être lavés 2 fois par semaine en les laissant sécher la nuit). Le port des manchons est impératif pour aider la peau à se redraper et pour diminuer l’œdème.
Une douche est possible dès le lendemain de l’intervention.
Il est nécessaire de prévoir une éviction professionnelle allant de 15 à 30 jours selon le travail.
La pratique sportive est déconseillée pendant 6 semaines, ainsi que le port de charges lourdes pendant 1 mois.
La sensibilité des bras est modifiée/diminuée les 3 premiers mois sans que cela ne soit vraiment gênant.

Un résultat est visible dès le lendemain de l’intervention quand le premier pansement est retiré. Néanmoins il faut attendre au moins 6 mois voire un an afin d’apprécier le résultat définitif.
Les résultats sont souvent très bons, avec une amélioration importante de la gêne physique, fonctionnelle et psychologique qui existait auparavant.

  • Les cicatrices sont initialement inflammatoires (rouges et en relief) pendant les 3-4 premiers mois, ce qui est tout à fait normal. Elles peuvent également être à l’origine de démangeaisons.
    $Au bout du 4ème mois, les cicatrices deviennent de plus en plus fines et blanches pour finir par s’estomper au bout de 12 à 18 mois en règle générale
  • Toutefois, une évolution vers un aspect hypertrophique (4% des cas) voire chéloïde (en particulier chez les patientes de peau mate ou de couleur noire) peut survenir et nécessiter des traitements locaux.
  • Dans tous les cas, une correction chirurgicale secondaire peut être pratiquée après un délai minimum de 6 mois à un an.

Sans être une complication à proprement parlé, les imperfections de résultats doivent être mentionnées :

  • Cicatrices visibles : il est fréquent qu’elles prennent un aspect rosé et gonflé avec démangeaisons au cours des deuxième et troisième mois post-opératoires ; au-delà, elles s’estompent en général progressivement pour devenir, avec le temps, peu visibles. Elles peuvent toutefois demeurer élargies, blanches ou au contraire brunes.
    Les cicatrices s’estompent avec le temps mais ne disparaissent jamais complètement.
    Il ne faut pas oublier que le chirurgien réalise les sutures mais la cicatrisation est le fait de la patiente et des particularités de sa peau.
    Dans tous les cas il est important de protéger méticuleusement les cicatrices du soleil durant la première année post-opératoire en les couvrant ou en utilisant une crème solaire d’indice élevé.
  • Asymétrie des bras : qu’il s’agisse du diamètre, des cicatrices, de petits reliefs disgracieux liés à la lipoaspiration. L’asymétrie est en général très discrète et non gênante, mais des retouches à distance sont possibles si le résultat ne satisfait pas pleinement les patientes.

Dans tous les cas, une correction chirurgicale secondaire peut être faite, mais il convient d’attendre au moins 6 mois à un an.

Toute chirurgie est à risque de complication. Le lifting de bras est une intervention fréquente et les complications sont heureusement rares.
Hormis les rarissimes complications liées à l’anesthésie (qui seront détaillées par le médecin anesthésiste) , on peut citer les complications suivantes :

  • Hématome (souvent du à une poussée de tension après l’intervention, apparait immédiatement et nécessite une réintervention pour drainage)
  • L’infection pouvant nécessiter un traitement antibiotique voire une réintervention pour un lavage chirurgical.
  • Désunion cicatricielle : une petite ouverture de quelques millimètres n’est pas rare et sans aucune gravité. Parfois des désunions plus importantes peuvent survenir et nécessiter des pansements pendant plus longtemps.
  • Allergie, réactions cutanées au fils de suture : nécessite des soins locaux un peu plus longs mais n’est pas grave
  • Diminution de la sensibilité du bras, souvent réversible en quelques mois. Dans de rares cas elle peut être définitive.
  • Nécrose cutanée : exceptionnelle. Le risque est considérablement augmenté en cas de surpoids ou de tabagisme.
  • La phlébite, voire l’embolie pulmonaire : un lever précoce, le port de bas de contention permettent de nettement diminuer ce risque. Si le risque est élevé en pré-opératoire (surpoids, antécédent de phlébite, trouble de la coagulation), un traitement par lovenox (anticoagulant) est prescrit en post-opératoire pendant 8 jours.
  • Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes (cf question sur les cicatrices).

Dans tous les cas, une correction chirurgicale secondaire peut être pratiquée, mais il convient d’attendre un délai de 6 mois à un an.

Dans la très grande majorité des cas, cette intervention donne des résultats très satisfaisants même si la rançon cicatricielle en reste le principal inconvénient.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.
Tous ces éléments d’information doivent venir en complément de ceux apportés lors de la consultation avec le chirurgien plasticien qui saura au mieux répondre à votre cas particulier. N’hésitez pas à noter vos questions pour les lui poser directement lors d’une prochaine consultation.

Fiche pratique

  • Hospitalisation : ambulatoire ou 1 nuit
  • Durée de l’intervention : 1h-2h30
  • Douleurs : 48h
  • Durée des pansements : 15 jours
  • Manchons de contention : 6 semaines nuits et jour
  • Arrêt des activités sportive : 1 mois
  • Arrêt de travail nécessaire : 2 à 4 semaines
  • Résultat : 6 mois